Pressoir à cidre
Selon une hypothèse, le bâtiment daterait du XIIe et pourrait avoir eu une vocation religieuse, en tant que dépendance ou chapelle de l'église de l'Abbaye de Fécamp qui avait autorité sur Amblie à cette époque.
Le lieu et son histoire
Le bâti qui abrite le pressoir du château pourrait avoir eu une vocation religieuse. Selon une hypothèse, il aurait pu être une dépendance ou une chapelle de l'église de l'abbaye de Fécamp au XIIe siècle, qui avait autorité sur Amblie.
La « chapelle » est ensuite transformée en pressoir à pommes cidre au XIXe. Le pressoir est encore complet avec, d’une part, la gâte, soit l’auge circulaire en granit où l’on écrasait les pommes au moyen de deux roues en pierre tractées par un cheval et, d’autre part, l’énorme pressoir en chêne à levier.
Ses origines
La chapelle est transformée en pressoir à pommes au XIXe siècle. Pièce remarquable du patrimoine rural normand, le pressoir est reconnu comme l’un des 100 sites en péril en 2022 par la Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du Patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et la Française des Jeux. Il bénéficie de 66,000 euros pour sa sauvegarde et sa restauration.
La production de cidre
Au XIXe siècle, l’activité cidrière à Amblie était importante. Entouré de vergers, le pressoir était accessible par la route du village et le parc du château. Il avait vraisemblablement un double usage, collectif et privatif.
Le dispositif pour produire le cidre est constitué d’une énorme auge circulaire en granit où l’on écrasait les pommes au moyen de deux grandes roues en bois tractées par un cheval. Accroché à l’une des roues, un rabot en bois raclait le fonds de l’auge pour décoller des parois les pommes concassées.
Cette compote de pommes était ensuite transportée avec une pelle en bois vers le grand pressoir en chêne à levier qui se trouve à côté de l’auge. La compote y était étalée par couches successives pour en extraire le jus par un système de pression.
Sécuriser et restaurer le pressoir
La sécurisation du pressoir du Château d'Amblie est essentielle pour sa sauvegarde. Engagée dans une démarche novatrice de «patrimoine citoyen», la famille de propriétaires a entrepris le projet de restaurer ce site afin de le faire vivre et découvrir au plus grand nombre.
L’absence de canalisations des eaux pluviales a provoqué des zones de verdissement, avec prolifération de plantes néfastes pour la stabilité de l’appareil. Le mur Nord, au niveau de la porte centrale, présentait un ventre important qui se déversait à l’intérieur de l’édifice, de sorte que le contrefort extérieur se désolidarisait d’environ 20 cm en parties hautes. Des fissures verticales apparaissaient sur ce mur à la jonction avec les pignons, le long des contreforts Nord.
Les surmonts de pignons nécessitaient quant à eux un rejointoiement pour leur protection.
D'importants travaux étaient donc à prévoir.